Sharbat Gula


Sharbat Gula, aussi appelée la « femme afghane », est une femme afghane de l'ethnie pachtoune née en 1972. Durant la Guerre d'Afghanistan elle fut forcée de quitter le pays et c'est dans un camp de réfugiés au Pakistan que le journaliste Steve McCurry l'a photographiée. Son visage est devenu célèbre lorsqu'il fit la couverture du magazineNational Geographic en juin 1985, alors qu'elle avait 13 ans. Gula était connue de par le monde simplement par ses surnoms avant d'être retrouvée en 2002.
Sharbat est devenue orpheline suite à l'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques, ce qui l'obligea à s'enfuir au Pakistan en 1984. Son village fut attaqué par des hélicoptères soviétiques au début des années 1980. L'attaque soviétique tua ses parents et la força, ainsi que ses frères et sœurs et sa grand-mère, à franchir les montagnes pour rejoindre le camp de réfugiés Nasir Bagh au Pakistan.
Elle se maria avec Rahmat Gul à la fin des années 1980 puis retourna en Afghanistan en 1992. Gula eut trois filles : Robina, Zahida et Alia. Une quatrième fille est morte durant sa petite enfance. Gula a exprimé l'espoir que ses filles puissent être instruites et qu'elles reçoivent l'éducation qu'elle n'a pas eu la chance d'avoir.
En janvier 2002, une équipe de National Geographic se rendit en Afghanistan afin de la retrouver. Lorsque McCurry apprit que le camp de réfugiés de Nasir Bagh allait fermer, il s'y rendit et demanda aux résidents si l'un d'entre eux reconnaissait cette femme. L'un d'entre eux affirma connaître le frère de Sharbat et indiqua le nom du village où il habitait. Les recherches furent difficiles, notamment du fait qu'un bon nombre de femmes déclarèrent être Sharbat Gula et qu'une poignée de jeunes hommes affirmèrent en être le mari.


L'équipe réussit finalement à retrouver Gula qui avait alors trente ans, dans une région reculée de l'Afghanistan. Elle était retournée dans son pays d'origine, après avoir quitté le camp de Nasir Bagh en 1992. Son identité fut confirmée grâce aux procédés de reconnaissance biométrique. Elle se rappelait avoir été photographiée mais ce fut la première fois qu'elle voyait sa photo. La renommée et le caractère symbolique de son portrait lui étaient jusqu'alors inconnus.






mardi 1 mai 2012

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